Historique de l'AAG

Après cinq années de guerre civile, le Mali retrouve la paix. Gao se trouve à 1200 km. de la capitale Bamako. A cette époque, son aéroport n'a pour ainsi dire plus d'activité, et la population de Gao, anéantie par ces années de rébellion et isolée du reste du pays par le Sahara au Nord et par le fleuve Niger au sud, peine à se restructurer.

Sophie débarque pour la première fois à Gao. L'objectif de ce voyage au  Mali est de partager durant une semaine d'itinérance, la vie des touaregs. Pendant ce premier séjour, Sophie constate à quel point le peuple du nord est démuni, son univers détruit. Malgré cela, elle découvre un peuple accueillant, très hospitalier, plein de générosité, de respect et de tolérance. Sans expérience, mais face à tant de dénuement, elle consacre ses journées aux soins sanitaires des enfants, des vieillards et aussi des plus valides selon les campements qu'elle rencontre. Adoptée par tous, elle essaie de soulager leurs souffrances avec les moyens du bord. Un sourire, un mot affectueux sont aussi importants qu'un cachet d'aspirine ou une dose de nivaquine.

Au bout d'une semaine, Sophie les quitte bouleversée, les laissant dans une situation difficile et précaire. Dès son retour, profondément touchée par ce qu'elle vient de vivre, elle décide de s'investir en apportant toute l'aide possible: récolte de médicaments, de matériel médical, de vêtements, de dons en espèces... Sophie remue ciel et terre pour la cause des laissés pour compte. Ses voyages sont de plus en plus fréquents.

Sophie créée l' Association d'Entraide Nord Gao (AENG) en France.

Création d'une antenne AENG en Suisse. Afin d'être encore plus efficace, Sophie entreprend une formation médicale, et tout  spécialement en médecine tropicale.

Sophie s'établit définitivement à Gao. Il y a tant à faire: soins, hygiène, éducation. C'est principalement le sort des enfants qui la préoccupe. Beaucoup sont orphelins et malnutris. Avec les fonds récoltés en Europe, elle commence alors un programme de nutrition.

Les besoins sont réels. Un projet de construction d'un centre d'accueil pour bébés orphelins est étudié, mais faute de moyens, elle doit y renoncer momentanément. Le manque de communication avec la structure européenne la contraint de donner sa démission au sein de l'AENG. Elle continue cependant son oeuvre avec l'aide financière de sa famille et de quelques amis.

Face à sa détermination de poursuivre son action, quelques amis en Suisse décident de lui apporter leur soutien. Ils créent l'Association d'Aide à Gao le 20 décembre 2004, avec pour objectif de reprendre le projet de construction du centre d'accueil, d'aider les autorités locales dans leur programme d'assainissement, et continuer l'aide aux orphelins qui sont de plus en plus nombreux.