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Mali: rapport 2009

Juillet 2009: La pluie se fait attendre, de gros nuages lourds traversent le ciel de Gao ne laissant que quelques gouttes qui n'humidifient même pas le sol. Pour la première fois, le mois de juillet est sec. Les enfants ont soif et boivent de l'eau souvent insalubre.

L'URENI ne désemplit pas. Il arrive chaque jour des enfants dénutris et malades. La moyenne du temps d'hospitalisation est de 20 jours.

En brousse, la sécheresse prolongée fait des ravages. Le sol est jonché de cadavres d'animaux. Les pasteurs nomades ont perdu une grande partie de leur cheptel et doivent partir à la recherche de nouveaux pâturages emmenant avec eux leur famille et leurs enfants parfois des malnutris modérés en traitement.

Pour couronner le tout, le PAM accuse du retard dans ses livraisons de vivres, la famine guette les plus pauvres. On frise à nouveau la catastrophe.

Malgré l'écrasante chaleur, les trop nombreuses coupures d'eau et d'électricité, Sophie garde le moral et la foi dans un avenir plus clément.

 

Août 2009: Est-ce dû au changement climatique ? Toujours est-il que la pluie est venue bien tardivement cette année à Gao, et si peu abondante que nous craignons pour les mois à venir. Elle est arrivée pourtant le 1er août, jour de la fête nationale suisse, chacun de son côté l'a fêté à sa manière.
La baisse de température redonne quelque espoir à la population malgré la terrible menace d’une sécheresse en Afrique de l’Ouest.
Avec la faible pluviométrie la végétation est chétive, la situation économique frise la catastrophe, les animaux meurent, le prix des denrées de première nécessité flambe, le prix du mil atteint un record et les quelques légumes qui arrivent de Sikasso sont desséchés par la chaleur ou à demi-pourris.

Dans le programme de lutte contre la malnutrition, le PAM accuse toujours du retard dans ses livraisons de farines enrichies ce qui compromet gravement l’avenir des malnutris modérés. Faute de denrées alimentaires, certaines familles abandonnent en cours de route le traitement de leurs enfants.

Les « mieux lotis » sont nos orphelins, de joyeux bambins pleins de vie qui profitent des marigots pour se rafraîchir. Mais là aussi, les risques de maladie sont importants. Nous devons sensibiliser à nouveau les femmes sur les conséquences de ces pataugeoires de fortune qui font aussi le bonheur des moustiques, les dangereux propagateurs de la malaria et du mortel plasmodium falciparum.

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Avant et après traitement


Awa et Adama



Hamada 12 mois 4 kg.



Samaho 6 semaines 1,700 kg

 

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AAG - Association d'Aide à Gao - Suisse - Email: aide-gao@bluewin.ch